Être étudiant et entrepreneur, c’est possible

Certains étudiants décident de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale en parallèle de leurs années d’études. Alors, comment les étudiants français entreprennent-ils ? Pour répondre à cette question, nous vous proposons de découvrir les moyens existants en France. Puis nous vous présenterons des exemples de projets concrets portés par des étudiants entrepreneurs.

Statut national étudiant-entrepreneur

En 2014, le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a mis en place un statut spécifique : le statut national d’étudiant-entrepreneur (SNEE). Celui-ci permet aux étudiants, ainsi qu’aux jeunes diplômés, de créer leur entreprise dans le cadre d’un pôle spécialisé. Ce pôle est dénommé PEPITE, Pôle Etudiant pour le Transfert, l’Innovation et l’Entrepreneuriat. Il existe 33 PEPITE en France. Le rapport PEPITE 2020 parle de 4,7 millions d’euros levés par les étudiants-entrepreneurs de ce réseau.

A qui s’adresse le statut d’étudiant-entrepreneur ?

Le SNEE peut s’obtenir dès lors que les trois conditions suivantes sont remplies :

  • demandeur titulaire du baccalauréat ou d’un diplôme équivalent
  • demandeur âgé de moins de 28 ans
  • demandeur inscrit dans un établissement supérieur ou diplômé d’un établissement supérieur.

Quels sont les avantages du statut d’étudiant-entrepreneur ?

L’accompagnement spécifique dans une PEPITE permet à l’étudiant-entrepreneur de mener à bien son projet. Cet accompagnement individualisé est assuré par deux tuteurs (un enseignant et un entrepreneur du réseau PEPITE).

Par ailleurs, le statut national d’étudiant-entrepreneur apporte un maximum de sécurité et de visibilité auprès des banques, des fournisseurs et des clients.

Dans ce cadre, le porteur d’un projet entrepreneurial dispose également d’un accès gracieux à un espace de coworking qui favorise la mise en réseau avec d’autres étudiants-entrepreneurs.

En outre, l’étudiant-entrepreneur a certains droits dérogatoires comme une césure au cours de ses études.

Quand les étudiants entreprennent

Trois projets portés par des étudiants-entrepreneurs en PEPITE

Néolithe : projet à impact environnemental

Néolithe est un projet basé sur la transformation des déchets non-recyclables. Le concept est la transformation des déchets inertes et non-dangereux en granulats minéraux. C’est une solution innovante permettant d’offrir une autre vie à tous les déchets aujourd’hui destinés à l’incinération ou à l’enfouissement. En effet, les granulats minéraux obtenus peuvent être utilisés dans les sous-couches routières, dans la préparation de béton léger ou classique ou encore dans la réalisation de remplissage inerte.

Ornikar : projet à impact pédagogique

Fondée en 2013, Ornikar est la marque commerciale d’une auto-école en ligne agréée proposant une alternative sérieuse à la filière traditionnelle. Avec plus de 2 000 000 d’utilisateurs, cette entreprise est aujourd’hui leader de l’éducation routière en France. La plateforme en ligne permet de réviser son code de la route depuis n’importe quel endroit. Elle permet également de réserver des leçons avec des enseignants de la conduite indépendants et diplômés d’Etat.

Ezymob : projet à impact social

Ezymob met l’innovation au service des personnes déficientes visuelles. En effet, cette entreprise a créé un assistant personnel augmentant l’accessibilité des réseaux de transport aux malvoyants et non-voyants. L’application mise au point répond à toutes les problématiques rencontrées lors d’un trajet, depuis la création d’un itinéraire jusqu’à la détection d’un siège disponible en passant par la détection de la porte.

Des étudiants de l’ESD innovent pour lutter contre la pandémie

Parfois, ce sont aussi les écoles qui peuvent créer l’impulsion et organiser des événements mobilisant leurs élèves. En avril 2020, c’était le cas de l’Ecole Supérieure du DIgital de Paris et de l’UX CAMP 2020.

Dans ce cadre, plusieurs étudiants de l’Ecole Supérieure du Digitale de Paris ont répondu à un appel à projet lancé par le Ministère de la Défense via l’Agence de l’Innovation et de la Défense (AID). Le but de l’opération était de mettre au point un produit ou un service permettant de répondre à la problématique de la crise sanitaire liée au coronavirus tout en appliquant la méthode UX, la fameuse expérience utilisateur. Ce sont 12 projets digitaux et innovants qui ont ainsi été imaginés en seulement une semaine.

Parmi ces projets se trouvent des solutions innovantes prouvant que le digital peut être au cœur de solutions humaines. Certaines solutions sont d’ordre technologique, d’autres portent sur un aspect plus organisationnel quand d’autres encore sont des innovations managériales. Tous les projets présentés devaient bénéficier d’une maturité technologique suffisante afin d’être immédiatement applicables pour contribuer à la lutte contre l’actuelle pandémie en continuant d’innover.

Force est de constater que lorsqu’un cadre structurant et stimulant est fourni, les étudiants peuvent faire croître leurs capacités d’innovation et mettre leurs idées à profit.

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