VIVATECH 2021 : les innovations qui sont sorties du lot

La 5e édition du salon Viva Technology (VivaTech) s’est tenue entre le 16 et le 19 juin 2021 au parc des expositions de la porte de Versailles. Un grand nombre d’acteurs de la scène tech française et internationale ont présenté leurs dernières innovations au grand public. Vous trouverez ici notre sélection de 3 entreprises ayant présenté des innovations technologiques particulièrement prometteuses dans le cadre de cet événement majeur.

WYES

WYES a obtenu le prix de la meilleure innovation dans la catégorie “société” lors du VivaTech. Cette start-up française a mis au point le Wyes Origin®, des lunettes connectées qui permettent de communiquer grâce aux seuls clignements des yeux.

Quel intérêt ?
Cette innovation primée s’adresse aux personnes paralysées qui ne peuvent plus parler. Cela peut donc concerner des individus souffrant d’une myopathie, de la maladie de Charcot, d’une tétraplégie ou de scléroses. Cette innovation technologique est facile d’utilisation et se veut accessible financièrement.

Comment ça fonctionne ?
Ces lunettes connectées sont équipées de capteurs qui analysent le mouvement et le clignement des yeux. Elles sont connectées à un ordinateur et la seule action des yeux permet de donner des instructions telles que rédiger du texte dans un document numérique, faire lire ce texte par un logiciel de synthèse vocale, déplacer un fauteuil roulant électrique et déclencher une alarme.

Stade de développement :
La start-up WYES a fini de développer le Wyes Origin® et a déposé un brevet afin de protéger cette technologie innovante. Ces lunettes connectées seront commercialisées dans les mois à venir.

FLYING WHALES

Flying Whales est une entreprise française qui a mis au point une solution innovante : le LCA60T, un aéronef dédié au transport de fret aérien.

Quel intérêt ?
Les ballons dirigeables conçus par Flying Whales ont pour mission de désenclaver des zones isolées tout en minimisant au maximum l’empreinte environnementale liée au transport de marchandises. Le chargement et le déchargement s’effectuent en vol stationnaire ce qui facilite l’accès à des zones isolées telles que des sites éoliens difficiles d’accès. Cette solution de transport présente également un intérêt pour la logistique de l’aide humanitaire lorsqu’il est question d’acheminer des équipements d’urgence ou des hôpitaux mobiles dans des zones sinistrées.

Comment ça fonctionne ?
Chaque aéronef est porté par des cellules d’hélium non pressurisé. Il effectue un décollage et un atterrissage à la verticale et dispose d’une capacité de 60 tonnes utiles. A l’heure actuelle, la propulsion du ballon dirigeable est hybride mais l’équipe Flying Whales travaille sur la mise au point d’une solution 100% électrique afin de tendre vers une empreinte environnementale nulle.

Stade de développement :
Flying Whales a été créée en 2012. L’ingénierie a débuté en 2016 et l’accord général sur la ligne d’assemblage final a eu lieu en 2020. La fin de l’ingénierie est prévue pour 2022, quant aux premiers vols tests, ils devraient se dérouler en 2024. La certification EASA (sécurité aérienne) et le lancement des opérations sont prévus pour 2026.

Grow Your Own Cloud

Grow Your Own Cloud développe une solution permettant de stocker des données informatiques dans l’ADN des plantes. Cette entreprise combine la biotechnologie, la science génétique, la conception d’interaction ainsi que l’éthique écologique.

Quel intérêt ?
En stockant les données informatiques dans l’ADN des plantes, Grow Your Own Cloud souhaite proposer une alternative aux centres privés, particulièrement polluants et énergivores. De plus, grâce à cette innovation, il sera possible de stocker des données sur des plantes chez soi ou littéralement dans des forêts de données. Ceci rapproche donc l’univers high-tech de celui du vivant.

Comment ça fonctionne ?
Les données numériques sont converties en ADN grâce à un algorithme développé par Grow Your Own Cloud. Cet algorithme transcrit les données depuis le code informatique binaire (fait de 0 et de 1) en un code ADN composé des lettres A, T, C et G, qui correspond aux 4 bases azotées de l’ADN. Ensuite, le code A-T-C-G est converti sous une forme liquide. Ce liquide est alors confronté à une bactérie qui va absorber l’ADN qui lui est présenté. Puis la bactérie est transmise à la plante et c’est ainsi que la plante contient les données informatiques transmises. Pour l’extraction des données, un outil de séquençage génétique est nécessaire. En l’état actuel des recherches, cette étape dure 6 heures.

Stade de développement :
Grow Your Own Cloud est encore dans une phase de recherche, notamment pour mettre en place un moyen de distribution aux particuliers. L’entreprise est en quête de nouveaux moyens afin de faire évoluer cette innovation technologique.

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